Grève des étudiants à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody en Côte d’Ivoire : Le « DEPART NOUVEAU » annoncé en fanfare est devenu le « CAUCHEMAR NOUVEAU »

Les étudiants de l’université  Félix Houphouët Boigny  de Cocody en Côte d’Ivoire, ont à travers un sit-in devant la présidence de ladite université dénoncé hier 13 décembre 2012,  leurs conditions de travail et de vie. Réunis sous la bannière de la “Renaissance estudiantine et scolaire“ les principaux syndicats estudiantins et scolaires à savoir  AGEECI, ANECI, AUC, CEECI, CEGEPCI, CERAC, CONEPCI, FETEPCI, MERES, MMU-CI, UNELCI, UNESCI, SYEECI ont interpellé les autorités sur le manque de salle, de micros, de toilettes et de bibliothèques au sein de l’université. Ils ont accusé le ministre CISSE BACONGO de fermer les yeux sur les difficultés à l’université et de mépriser les autres acteurs.   Aussi, les étudiants ne cachent pas leur colère vu l’état précaire des conditions de travail après que plus de cent milliards de francs CFA aient été dégagé par le gouvernement pour la rénovation des universités publiques. Nous nous sommes donc procuré une copie de ce chapelet de revendication pour vous.


Trop c’est trop ! martèlent-ils 
Le « DEPART NOUVEAU » annoncé en fanfare est devenu « CAUCHEMAR NOUVEAU » en moins de 03 mois après la réouverture des universités.
Que de problèmes !


Au plan académique
-          Aucune lisibilité dans la mise en œuvre du système LMD tant les étudiants et même les enseignants sont restés non associés et non préparés à cette reforme.
-          Manque de salles, manque de micros, manque de bibliothèques,
-          Vente de livres et de fascicules obligatoires (de 3500 à 20 000F)
-          Cotisations pour achat de micros
-          Vente de la fiche de demande de diplômes
-          Le WIFI, un leurre : ça ne marche pas !
-          La non résolution des problèmes légitimes de nos enseignants (source de grève).

 

 

Au plan social
-          Manque de restaurants, de toilettes ;
-          Bourses bloquées ; résidences fermées
-          Conditions inhumaines d’embarquement dans les bus (déjà un mort et de nombreux blessés), quais éloignés.
-          Cafétéria aux prix exorbitants (plat : 2000f, lait callé : 1200f, café express : 1000f, eau minéral : 1000f etc.) et propriété de la nièce du Ministre Bacongo.
-          Définition des critères d’affectation en résidence universitaire sans associer les étudiants, les enseignants et parents.

 

Au plan du respect des libertés
Restriction des libertés sur le campus par les violences gratuites des « loubards » du Ministre BACONGO sur les étudiants et les pauvres dames (vendeuses) qui ne proposent qu’à soulager les étudiants confrontés au manque d’eau et de nourriture dans un rayon de deux kilomètres au moins.
Toutes les démarches entreprises pour trouver des solutions à ces difficultés sont restées vaines.
Trop c’est trop !, nous n’en pouvons plus de supporter ce « départ nouveau » devenu cauchemar nouveau.
C’est pourquoi nous appelons tous nos camarades étudiantes et étudiants à observer 72h d’arrêt de cours à compter de ce jeudi 13 Décembre 2012 dès 7h30 pour dénoncer l’échec cuisant du ministre BACONGO et exiger des solutions immédiates à tous ces problèmes.
Exhortons le Ministre BACONGO à tirer les leçons de son échec malgré les efforts financiers du Président de la République en rendant à celui-ci la confiance à lui accordée.
Invitons le Président de la République à constater avec nous les énormes souffrances des étudiants, d’y compatir et à nous aider.
RETS,

 

pour la renaissance de l’école Ivoirienne !
Le Porte-parole
SEKA Jules

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